Disposer de plusieurs navigateurs sur sa machine peut rendre ses pérégrinations en ligne beaucoup moins frustrantes. Démonstration.
Le navigateur web parfait n’existe pas. Chacun présente des avantages et des inconvénients, et certains fonctionnent mieux que d’autres.
Mais la plupart des utilisateurs ont tendance à s’en tenir au navigateur par défaut fourni avec le système d’exploitation qu’ils utilisent. En d’autres termes :
- Linux – Firefox ou Chromium.
- MacOS – Safari
- Windows – Edge
- Android – Chrome
- iOS – Safari
Si l’on examine les parts de marché des navigateurs, il est facile de supposer que la grande majorité des utilisateurs optent pour Chrome. En réalité, Android est le système d’exploitation le plus utilisé de la planète. Comme il utilise Chrome par défaut, les chiffres ont tendance à être faussés. Au niveau des ordinateurs portables, les choses sont un peu différentes.
Ceux qui ont tendance à s’en tenir au navigateur par défaut de leur machine passent à côté de fonctionnalités très pratiques (telles que la gestion des onglets d’Opera et l’incroyable interface utilisateur d’Arc). Mais ce n’est pas la raison pour laquelle je suggère de garder plusieurs navigateurs à portée de main.
Je m’explique.
1. C’est une question de fonctionnalité
Tout d’abord, je garde plusieurs navigateurs à proximité parce qu’il y a des sites web qui ne fonctionnent pas bien sur un navigateur donné mais qui fonctionnent sur un autre. Voici un exemple très simple
Il y a un restaurant indien dans lequel ma femme et moi allons chercher des plats à emporter environ trois fois par semaine. Le site web de l’établissem*nt peut être un peu bancal par moment. Un jour, je l’ouvre sur Arc et tout fonctionne parfaitement. La fois suivante, je ne peux pas sélectionner d’articles sans appuyer sur recharger après chaque article placé dans le panier. Dans ce cas, j’ouvre Opera et tout fonctionne parfaitement de nouveau. Puis, à une autre occasion, ni Opera ni Arc ne fonctionnent, mais Safari fonctionne.
Parfois, j’ouvre un navigateur sur la page d’un site web et quelque chose sur cette page-là (probablement un morceau de JavaScript mal écrit) arrête brutalement le navigateur. Je peux ensuite ouvrir la même page sur un autre navigateur et tout se passe bien…
Il se peut également qu’une extension de navigateur soit nécessaire pour certains sites indisponibles pour mon navigateur de choix sur MacOS, à savoir Arc. Dans ce cas, je dois ouvrir un autre navigateur qui prend en charge l’extension.
Attendre de chaque navigateur qu’il fonctionne exactement comme je le souhaite est une gageure. Je sais que, chaque jour, j’utiliserai au moins trois navigateurs web pour faire ce que j’ai à faire. Cela ne me dérange pas, car la frustration que j’ai ressentie en essayant d’utiliser un seul navigateur n’en vaut pas la peine.
Enfin, si je sais que je vais devoir gérer une tonne d’onglets, Chrome est à jeté par la fenêtre en faveur d’Opera ou de Safari, car ces deux navigateurs sont les maîtres incontestés de la gestion des onglets.
2. C’est aussi une question de sécurité
Il y a certains sites (comme celui de ma banque) auxquels je n’accède pas avec certains navigateurs. Par exemple, je ne me connecterai pas à mon compte bancaire à partir de Chrome, car il n’est tout simplement pas assez sûr. En général, lorsque je dois visiter un site contenant des données sensibles (comptes bancaires, sites gouvernementaux, etc.), je me tourne vers Firefox! J’ai confiance en sa sécurité.
Mes navigateurs de confiance pour les sites sensibles sont Firefox et Brave. Oui, c’est à peu près tout.
Il y a cependant une exception. Car en terme de protection de la vie privée, j’ajoute le navigateur Tor à la liste parce qu’aucun navigateur ne peut l’égaler dans ce domaine.
3. Se tenir au courant des nouvelles fonctionnalités
Voici un autre problème. Comme j’aime souvent savoir quelles sont les fonctionnalités en préparation dans un navigateur, j’installe aussi la version développeur (ou «nightly») d’un navigateur. Dans certains cas, ces versions pour développeurs sont aussi stables que la version officielle… mais pas toujours. Je n’utilise pas les versions développeurs pour naviguer au quotidien. Je les lance plutôt lorsque ma curiosité est piquée au vif.
Il m’est arrivé d’avoir plus de 10 navigateurs installés sur un même système d’exploitation. Je le fais parce que je ne veux jamais me retrouver dans une situation où un site ne fonctionne pas correctement. Si je dois passer par les dix navigateurs pour trouver une bonne solution, qu’il en soit ainsi! Et même si cela peut sembler fastidieux, c’est bien mieux que de s’efforcer de faire fonctionner un site correctement sur un seul navigateur, alors que les efforts sont souvent vains.
En ce moment, sur mon ordinateur de bureau principal, j’ai Opera, Opera Developer, Chrome, Chromium, Edge, Brave, Firefox et Vivaldi à portée de main. Sur mon MacBook Pro, en ajoutant Arc Browser et Safari et vous pouvez être sûr qu’il n’y a aucun site que je ne puisse pas voir.
Source : «ZDNet.com»
